Interview de Laurent Baré, fondateur de Strat & Finance

Après 30 ans d’expertise, vous créez votre propre entreprise de conseil Strat & Finance. Pourquoi avoir fait ce choix ? Créer Strat & Finance est pour moi la suite logique de mon parcours professionnel. J’ai en effet exercé différentes fonctions de décideur au sein de l’écosystème financier au contact des chefs d’entreprises de PME et […]
Laurent Barré, dirigeant de Strat & Finance
Laurent Barré, dirigeant de Strat&Finance

Après 30 ans d’expertise, vous créez votre propre entreprise de conseil Strat & Finance. Pourquoi avoir fait ce choix ?

Créer Strat & Finance est pour moi la suite logique de mon parcours professionnel. J’ai en effet exercé différentes fonctions de décideur au sein de l’écosystème financier au contact des chefs d’entreprises de PME et ETI. Après 30 ans d’accompagnement en qualité de banquier, investisseur puis CFO, c’est assez naturellement que j’ai souhaité poursuivre l’expérience avec un autre regard, un regard d’entrepreneur. J’avais également envie de pouvoir concilier plus librement conseil et formation qui sont pour moi deux réalités étroitement liées.

Quelles sont vos plus belles sources de satisfaction rencontrées au cours de votre carrière ?

Il y en a beaucoup ! Je dirais que voir les dirigeants et équipes dirigeantes, auxquels on a cru et qu’on a soutenus en tant que banquier ou investisseur actionnaire, réussir à atteindre leurs objectifs, m’a rendu heureux et continue de me rendre heureux. Notamment quand il a fallu pour y arriver, affronter des phases parfois très délicates ou des crises de croissance. Les levées de fonds significatives auxquelles j’ai participé en tant que Chief Financial Officer sont également de grandes sources de satisfaction. J’en retiendrais notamment une, en pleine période de COVID, qui nous a permis de sécuriser la poursuite du développement du projet jusqu’à la levée de fonds suivante qui était précisément le cap de l’introduction en bourse.

Enfin je ne peux pas ne pas parler de mon expérience de formateur. Faire de la pédagogie est en effet souvent nécessaire pour lever certains freins des cadres et dirigeants à l’égard des problématiques financières et ainsi ouvrir le champ des possibles.

Quelles sont vos motivations aujourd’hui ?

D’être un facilitateur ou un catalyseur. Se positionner comme l’interlocuteur d’un ou plusieurs dirigeants pour faire avancer ou débloquer les réflexions en les traduisant en réalités et possibilités financières. Mon objectif est entre autres de faire de la pédagogie pour élargir le champ des possibles.

Par exemple, j’ai assisté le 5 avril dernier à la conférence France Invest, qui représente nationalement les acteurs du capital investissement. Cette réunion, qui se tenait à Nantes, a insisté sur le fait que les PME et ETI de la région Bretagne Pays de Loire recouraient proportionnellement moins au capital investissement que celles d’autres régions bénéficiant pourtant d’un moindre dynamisme économique. Et ce alors qu’il est désormais reconnu que disposer d’un ou plusieurs investisseurs à son capital accélère la croissance et l’emploi.

Je souhaite apporter ma pierre à l’édifice et contribuer à vulgariser l’accès aux financements des entreprises petites et moyennes et l’opportunité de mixer différents types de ressources financières.

Quelle position adoptez-vous avec vos clients ?

Je veux me distinguer d’un homme purement de chiffres. Sans doute casser aussi l’image parfois froide et souvent complexe, qu’on peut avoir de la finance d’entreprise. Mon objectif est d’être un véritable sparring partner pour mes clients, travailler ensemble, en toute confiance, pour faciliter l’atteinte des objectifs fixés en faisant du volet financier un véritable levier de succès dans la conduite de la stratégie de l’entreprise.